Despotiko (Δεσποτικό)
Si les conditions sont calmes ou mauvaises, l’île de Despotiko est un rendez-vous courant à bord du Vénus.
Si les conditions sont calmes ou mauvaises, l’île de Despotiko est un rendez-vous courant à bord du Vénus.
L’île de Despotiko, située à l’ouest d’Antiparos, était autrefois reliée à cette dernière par un bras de terre. De nos jours, elle fait partie des baies les plus protégées de notre zone de navigation. Autrefois habitée par la civilisation des Cyclades au IIIe millénaire avant J.-C., elle conserve encore aujourd’hui des traces de ce passé, notamment des vestiges architecturaux.
En approchant de la baie, on distingue immédiatement le sanctuaire d’Apollon, avec ses colonnes immaculées. Il se dresse fièrement à l’extrémité de la pointe de Despotiko et constitue l’une des principales richesses archéologiques de l’île. Ce sanctuaire, construit vers 500 avant J.-C. par la cité de Paros, était une démonstration de puissance et visait à obtenir la bienveillance du dieu solaire.
Le site archéologique de Despotiko est l’un des plus importants des Cyclades. Les fouilles, commencées en 1988 et toujours en cours, ont mis au jour plusieurs édifices, dont le sanctuaire d’Apollon, des bâtiments annexes, ainsi que des objets datant de l’époque archaïque et classique. Des recherches récentes ont également révélé un réseau de rues et des structures résidentiels, témoignant de la complexité et de l’ampleur de ce site sacré.
Après la célèbre victoire grecque contre les Perses à Marathon en 490 avant J.-C., Athènes renforce son hégémonie sur les cités insulaires, ce qui conduit à la création de la Ligue de Délos en 478 avant J.-C. Bien que cette alliance ait débuté sur des bases égalitaires, elle évolue rapidement en un système imposé par la force. Pendant plusieurs siècles, certaines cités tentent de résister en refusant de s’acquitter des tributs exigés par Athènes.
Le temple de Despotiko, symbole de cette ancienne grandeur, est détruit en 200 avant J.-C. par les Athéniens pour punir la cité de Paros. Ce triste événement marque le début d’une longue période d’abandon, laissant l’île aux mains des pillards et des pirates. Les rares habitations qui subsistent sur Despotiko sont régulièrement victimes d’attaques.
En savoir plus sur la bataille de marathon :
https://www.nationalgeographic.fr/histoire-bataille-marathon-athenes-grece-ecrase-le-geant-perse
Le temple de Despotiko, symbole de cette ancienne grandeur, est détruit en 200 avant J.-C. par les Athéniens pour punir la cité de Paros. Ce triste événement marque le début d’une longue période d’abandon, laissant l’île aux mains des pillards et des pirates. Les rares habitations qui subsistent sur Despotiko sont régulièrement victimes d’attaques.
En 1675, sous l’Empire ottoman, Daniel, un pirate français qui contrôlait le village de Despotiko, est contraint d’abandonner son navire et de se cacher sur l’île avec son équipage. Poursuivi par sept galères ottomanes pour ses méfaits, il tente en vain de négocier avec les habitants, qui finissent par le livrer aux Ottomans. Daniel est exécuté et peu de temps après, un autre pirate, Hugues Cruveller, venge son compagnon en exterminant les derniers habitants. Depuis cette époque, seule la présence d’un berger et de son troupeau témoigne d’une activité humaine sur l’île.
En savoir plus sur Despotiko :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_de_D%C3%A9los